BESANÇON

CENTRE DE SECOURS

borel - Service Départemental d’Incendie

frederic borel - Centre de Secours du Doubs equipement

frederic borel architect - Centre de secours Besançon

borel architect - Service Départemental d’Incendie Besançon

Fiche Technique

Maître d'ouvrage

S.D.I.S. 25 - Maître d’Ouvrage délégué: S.E.D.D

Programme

Centre de secours principal et siège du groupement territorial ouest

Dates

Livraison 2014 - 2016

Adresse:

Rue Brulard, Besançon (25)

Coût des travaux

9 M euros HT

Surface de l'opération

7000 m2 SHON

Bureaux d'études

AC Ingénierie

Collaborateurs

Frédéric Bataillard (Chef de projet), Kenta Yokoo, Nicolas Trouillard

Description

UN SOL, UN TOÎT...

Notre projet de Service Départemental d’Incendie et de Secours du Doubs découle de la logique du réseau viaire auquel il se raccorde organiquement, c’est d’abord un tarmac conçu pour rendre le plus fluide possibles les mouvements des professionnels de la lutte contre le feu et de leurs véhicules. C’est aussi une enveloppe protectrice, abritant les hommes et leur matériel des intempéries, qui sait dialoguer avec le paysage pour mieux affirmer le caractère institutionnel de cet équipement à l’échelle du territoire…

Sol
Nous avons d’abord déblayé, taluté et excavé les pentes abruptes de la colline pour pouvoir y insérer ce programme très spécifique qui ne tolère aucun dénivelé important. Cette première intervention a été imaginée à la manière des terrassements opérés par les artistes de land art qui ont cherché à sculpter directement le paysage, notamment Michael Heizner et son Double négative, creusé dans les montagnes du Nevada.
Le relief est ainsi largement échancré de manière à permettre l’inclusion des plateaux d’évolution des véhicules dans le flanc de la colline. Le premier, réservé au stationnement, est horizontal tandis que le second, fonctionnant comme un parvis ou un champs de manoeuvre, s’incline très légèrement afin d’épouser la pente du terrain. Il se présente comme une scène de théâtre sur laquelle les déplacements des engins et des sapeurs pompiers pendant leur parcours d’exercice s’offrent comme autant de chorégraphies face aux flux permanent des automobiles qui empruntent la Nationale.
Comme les tarmacs des aéroports, ces plans sont scarifiés d’inscriptions et de diodes servant de repères aux ballets mécaniques des véhicules rouges et des corps à l’entraînement…

Toit
Sur ces plateaux excavés se hiérarchisent, comme autant de bandes construites, les différents éléments du programme. La tour de séchage des tuyaux, attenante aux ateliers, permet, l’articulation de l’aire d’évolution en pente, formant parvis, à la zone couverte de stationnement des véhicules et de l’administration. Les bâtiments plus hauts et moins représentatifs du gymnase et du centre de formation viennent ensuite définir un arrière plan.
Au-delà, les cours anglaises et leur mur d’escalade témoignent de la persistance, sous les constructions, du moment fondateur du creusement de la colline, tout en rendant possible l’éclairage des locaux encastrés.
Des constructions de un, deux et trois niveaux s’échelonnent ainsi pour accompagner le mouvement du sol qui monte rapidement jusqu’au Fort de Rosemont. Cette composition fragmentée, presque classique, formée d’un faisceau d’horizontales, d’une verticale et d’une oblique est unifiée par le mouvement continu des toitures qui se froncent selon des amplitudes différentes, se superposent ou s’encastrent les unes dans les autres…