MOSKOWA

ÉCOLE MATERNELLE

Fiche Technique

Maître d'ouvrage

Direction de l’Architecture de la Ville de Paris

Programme

École Maternelle

Dates

Livraison 2000 - Extension/Rénovation 2018

Adresse:

Rue de la Moskowa, Paris 18ème

Coût des travaux

2.7 M euros HT

Surface de l'opération

2 000 m2 SHON

Bureaux d'études

SIBAT (BET), Jean Paul Lamoureux (acousticien)

Collaborateurs

Joakim Larsson (chef de projet), Aurélia Hornecker

Entreprise générale

Hervé S.A

Description

L’édifice se présente ainsi comme un monolithe en lévitation reposant sur un socle tellurique. Les salles de classe, centrifuges, se connectent visuellement avec la ville au travers de leurs percements, tandis que la cour de récréation, centripète, se constitue comme un univers autonome ceint de murs.

Nous avons ainsi joué à cache-cache avec les notions de fermeture et d’ouverture : en pondérant l’occlusion des salles d’exercice par de larges baies donnant sur les rues ou le square, et en délimitant strictement la cour par un mur percé d’une unique fenêtre comme une pièce à ciel ouvert.

UN DISPOSITIF PÉDAGOGIQUE

L’école est un espace de formation où l’on apprend des choses simples comme le haut et le bas, la droite et la gauche, ou demain, hier et aujourd’hui.

La cohérence de l’organisation interne, la simplicité du dessin, l’homogénéité des matériaux doivent concourir à l’éducation de l’enfant.

Pas plus que l’on ne doit parler aux enfants «comme à des bébés», nous avons évité toute imagerie pour employer une symbolique simple opposant un volume «platonicien» à un espace placentaire. La ligne pure du monolithe du savoir, ouvert sur la ville s’oppose au socle fermé sur lui même où ont lieu toutes les activités de jeux. Ces deux formes primaires répondent à la pulsation qui rythme la journée scolaire : passant sans cesse des activités d’éveil organisées dans les salles de classe au mouvement des enfants courant dans tous les sens dans la cour de récréation (ce rythme travail / loisirs qui plus encore que les saisons scande notre monde contemporain).

Considérant que nous travaillons pour des individus en devenir, des personnes qui ne sont pas encore constituées, des êtres qui ne parlent pas encore en leur nom, nous avons choisi délibérément une écriture «blanche», sobre et limpide. Nous pensons que l’école maternelle n’est pas une occasion pour produire une grande symphonie, comme le seraient peut-être le musée ou l’église, mais plutôt un quatuor (composition où la précision l’emporte sur l’expressivité). C’est un espace qui, quel que soit son traitement, est d’emblée marquant. Il va imprégner profondément et durablement l’imaginaire de ses utilisateurs : chacun de nous au fond de lui-même se souvient de sa première école, et ce souvenir, l’accompagne ensuite toute sa vie.