PARIS RUE BACH

RESIDENCE DE LOGEMENTS MEUBLES

frederic borel architect - vue basse rue bach

borel architect - vue aerienne rue bach paris 13

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frederic borel architecte - diagrammes paris rue bach

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frederic borel architecte - studio paris rue bach

frederic borel architecte - salle commune rue bach paris

Fiche Technique

Maître d'ouvrage

Lerichemont

Programme

Résidence de 67 logements, espaces communs

Dates

2015

Adresse:

6-8 rue Jean-Sébastien Bach, Paris 13

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PLAN MASSE 150311.pdf,

R+3.pdf,

R+6.pdf

Description

Nous avons d’abord cherché à nous insérer le plus intelligemment possible dans ce site très contraint par la faible épaisseur de la parcelle. Puis, nous avons tenté de repenser à zéro la résidence meublée, notamment en imaginant un dispositif capable d’amplifi er les échanges entre ses résidents.

UNE LAME INFLÉCHIE
Notre proposition vient d’abord suivre scrupuleusement l’alignement sur la rue Jean-Sébastien Bach. Mais elle sait s’en écarter cependant pour s’infl échir et mieux mettre en scène l’émergence de la tour de 9 étages existante, qui se qualifi e surtout par son élancement et sa puissance de rupture
d’avec la ville régulière.
Cette lame occupera la totalité de la largeur de la parcelle et se divisera en deux parties : au Nord- Est, les espaces communs conçus comme une véritable place verticale ; au Sud-Ouest, les cellules d’habitation ouvertes sans retenu sur l’extérieur. Ces studios seront simplement déterminés par des parois servantes intégrant, d’un côté, l’espace jour (kitchenette et table), de l’autre, l’espace nuit (salle de bain et lit).
Sans effets de modénature, le volume se présentera comme un bloc lisse et opalescent. Son soubassement et son couronnement seront à peine marqués pour mieux mettre en évidence sa légère pliure et son peu d’épaisseur. Sa façade sur rue se creusera de hautes failles qui permettront d’apporter de la lumière et des vues sur la rue à la partie commune, déportée à l’arrière.

FAIRE COMMUNAUTÉ
Nous avons surtout travaillé sur l’élaboration d’un dispositif spatial capable de pondérer l’isolement des futurs pensionnaires, probablement de jeunes célibataires, étudiant ou entrant dans la vie active et venant souvent de province. Nous avons d’emblé organisé l’espace autour d’un escalier, ouvert au Nord, qui zigzague à l’arrière du bâtiment et s’articule aux coursives de desserte des studios pour se constituer à la fois comme un lieu de rencontre et de représentation. Plutôt que de
rassembler les différents services sur un même plateau nous avons préféré les disséminer autour du réseau des circulations, comme des piles venant de tous points lui apporter l’énergie nécessaire à un rendement à plein régime. Ainsi le rez-de-chaussée accueillera-t-il la laverie et l’accueil ; le troisième étage, la salle d’activités , le sixième, une terrasse pouvant être dévolue à certaines activités sportives ; le toit, un jardin suspendu et un solarium.

Les possibilités de rencontres et d’échanges se diffuseront ainsi dans l’ensemble des circulations qui desserviront néanmoins effi cacement les appartements uniformément orientés au Sud-Ouest. Afin de retrouver, mais par d’autres moyens, l’ambiance des pensions de familles parfaitement décrite par le cinéma français des années 40. Ainsi L’assassin habite au 21, le très beau fi lm de Henri-Georges Clouzot, dont les personnages, tous singuliers, descendent ou montent majestueusement l’escalier pour entrer en scène dans la salle à manger ou s’isoler dans le secret de leur alcôve.